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Publié le 27 Août 2013

Publié le 27 Août 2013

An article on e-cigarette, published last weekend by the magazine "60 millions de consommateurs" is cited by all the medias since this morning, using its catchy title, promise of lots of sales and listenings!

However, when reading carefully, this article is based on a study of poor methodology. Why are the medias so hectic about it, without even taking the time to carrefully analyse what is written, and without referring to already published scientific studies of much better quality?

Nonetheless, "60 millions de consommateurs" is usually a very respectable magazine, doing very well in scrutinising in depth all consumer products. But this article, based on a protocol which I have read, is far from reflecting the usual rigor of this journal. In the article, a table summarizing the data indicates only the presence of assayed substances, mentionning in the text very significant quantities, but is failing to give a single number (since then, they have published some results on their website, see second table below). It is too easy to say something like this without an ounce of evidence. Other studies, like the one by Maciej Goniewicz et al, published in Tobacco Control this year (http://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2013/03/05/tobaccocontrol-2012-050859.abstract), have effectively shown that some toxic or cancerigenous substances could be found, but generally either as traces, or in proportions considerably lower than in tobacco smoke (9 to 450 lower, see table below).

My response to "60 millions de consommateurs"
My response to "60 millions de consommateurs"

This article from "60 millions de consommateurs" is pretending to have found significant quantities of formaldehyde, acrolein and acetaldehyde, and traces of metals (nickel and chrome). But still not a single number or even digit. Moreover, the study protocol is not detailed enough to interprete these results. In Goniewicz et al study, the levels found were 9 to 450 lower than those found in cigarette smoke. But in both cases, the production of e-cigarette vapor, using a modified smoking machine, does not correspond exactly to what normal use is. In the present study, the authors mentioned 3 seconds puffs, every 30 seconds, but do not specify the volume of the puffs (according to the protocol, puff volume was 47.5 ml). In the study by Goniewicz et al, based on the observation of a few vapers, puffs were of 70 ml, lasting 1.8 seconds every 10 seconds. A rythme probably to fast, and a very large puff volume, more than in the present study anyway. It is then very surprising that "60 millions de consommateurs" could have found larger values of toxic substances than in Goniewicz' paper (according to the data in the tables, this obviously not the case!).

When it comes to the analysis of e-cigarettes, e-liquids and their labeling, once more, the methodology is very poor. This article has reviewed mostly products that are not sold in specialised shops (we have lots of them in France now), and that are not of good quality. The model used mostly by vapers is certainly the eGo type. It was not tested or even mentioned in this study. French e-liquids of good reputation were not tested too. Why these choices ? Concerning the nicotine content, it is known that the assays are difficult due to the dilution into propylene glycol and glycerine. Consequently, before any publication, the assays must be repeated on each sample, neither in this article, nor in the protocol are mentioned the number of measures realised on each sample, it is nonetheless a standard practise. Coming to the lack of childproof caps mentioned in the article, it is pure misinformation, most of the e-liquids sold in specialised shops or on the internet have such caps, if not all.

Nevertheless, yes, quality controls are needed, using consumer protection existing laws. This would eliminate poor quality products, and leave the good ones. But in any case, no one can say that e-cigarette is as dangerous as tobacco cigarette, as we heard today on some medias. This is misinformation at least!

To obtain a better control, we just need State's will and good consumer products surveillance. We don't need to involve health authorities. Medicalised e-cigarette would be a big mistake, it would leave it in its current form, with no hope for evolution. If a marketing autorisation like for a medicine became mandatory, the cost for innovation would be exorbitant. On the contrary, by controlling products, without making it a medicine, consumers' pressure would drive future products towards better quality. This is what we have witnessed during the last 2 years, and the fact that vapers discuss about it, and advise new comers on internet forums helped fantastically the products' innovation. In France, the AIDUCE association is a perfect example.

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Publié le 26 Août 2013

L'article sur la e-cigarette, publié ce weekend par la revue "60 millions de consommateurs" est cité en boucle sur tous les médias depuis ce matin, en reprenant son titre accrocheur, promesse de ventes et d'écoute maximales!

Pourtant, à bien y regarder, cet article est basé sur une étude de piètre qualité méthodologique. Pourquoi, les médias se jettent-ils tous dessus, sans même prendre le temps de bien analyser ce qui est écrit, et sans même comparer avec les études scientifiques récentes de bien meilleure qualité?

Pourtant, "60 millions de consommateurs" est une revue très respectable, qui généralement fait des analyses assez poussées. Mais cet article, basé sur un protocole que j'ai pu me procurer, semble sortir de la rigueur habituellement observée. Dans l'article, le tableau résumant les résultats indique uniquement la présence des substances recherchées, mais mentionne dans le texte des quantités très significatives, certes, mais ne donne pas de chiffres (depuis, ils ont publié des chiffres sur leur site, voir le second tableau ci-dessous). C'est un peu facile de prétendre quelque chose mais sans donner de preuves. D'autres études, en particulier celle de Maciej Goniewicz, un chercheur qui publie depuis plusieurs années sur le sujet, (http://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2013/03/05/tobaccocontrol-2012-050859.abstract), ont montré qu'effectivement certaines substances toxiques ou cancérigènes pouvaient être trouvées, mais en général soit à l'état de traces, soit dans des proportions considérablement moindres que dans la fumée de cigarette (9 à 450 moindres pour l'article de Goniewicz, voir tableau ci-dessous).

Ma réponse à "60 millions de consommateurs"
Ma réponse à "60 millions de consommateurs"

L'article de "60 millions de consommateurs" prétend avoir trouvé des quantité significatives de formaldéhyde, d'acroléine et d'acétaldéhyde et des traces de métaux. Mais encore une fois, sans citer de chiffres. Par ailleurs, le protocole de l'étude n'est pas assez détaillé pour interpréter ces résultats. Dans l'étude de Goniewicz, les taux retrouvés étaient 9 à 450 fois inférieurs à ceux de la cigarette conventionnelle. Mais dans un cas comme dans l'autre, le mode de production des bouffées de e-cigarette, par une machine à fumer transformée, ne correspond pas forcément à une utilisation normale. Dans l'étude de "60 millions de consommateurs" il est mentionné des bouffées de 3 secondes, toutes les 30 secondes, mais sans préciser le volume des bouffées (après calcul, en lisant le protocole, elles sont de 47,5 ml). Dans celle de Goniewicz, basée sur l'observation de quelques vapoteurs, les bouffées étaient de 70 ml, duraient 1,8 secondes toutes les 10 secondes. Un rythme sans doute trop rapide et un volume de bouffée très important, plus que dans cet article en tout cas. Il est donc surprenant que "60 millions de consommateurs" ait trouvé des valeurs plus importantes (au vu des chiffres publiés, ce n'est effectivement pas le cas!).

Quant à l'analyse des e-cigarettes, des e-liquides et de leur étiquetage, là encore, la méthodologie employée est médiocre. La revue a surtout testé des produits vendus hors des boutiques spécialisées, et certainement de piètre qualité. Le modèle le plus utilisé par les vapoteurs, l'eGo, n'a même pas été testé ici. Les e-liquides de marques françaises réputées n'ont pas non plus été testés. Pourquoi ces choix ? Pour ce qui est des teneurs en nicotine, il faut savoir que l'analyse chimique est rendue difficile par le fait que la nicotine est diluée dans le propylène glycol et la glycérine, ni l'article, ni le protocole ne mentionne le nombre de mesures réalisées sur chaque échantillon, c'est pourtant une pratique courante. Quant au manque de bouchons de sécurité mentionné dans l'article, c'est de la pure désinformation, la plupart des marques vendues en boutique ou sur internet en portent, si ce n'est toutes.

Malgré tout, oui, il est nécessaire que des contrôles de qualité aient lieu, dans le cadre de la protection des consommateurs. Cela permettrait d'éliminer les mauvais produits, au profit de ceux de qualité. Mais en aucun cas on ne peut prétendre que la e-cigarette est aussi dangereuse que la cigarette conventionnelle, bien au contraire, comme on a pu l'entendre aujourd'hui sur certains médias. C'est de la désinformation!

Pour un meilleur contrôle, il suffit d'une volonté de l'Etat et de la répression des fraudes, mais les autorités de santé n'ont pas besoin d'intervenir. Médicaliser la e-cigarette serait une erreur, cela la figerait dans sa forme actuelle, avec peu d'espoir d'évolution. En effet, si une autorisation de mise sur le marché devenait nécessaire, le coût de l’innovation deviendrait exorbitant. Au contraire, en contrôlant les produits, mais sans pour cela en faire un médicament, la pression des consommateurs fait évoluer les produits vers plus de qualité. C'est ce que l'on a observé au cours des 2 dernières années, et le fait que les vapoteurs discutent entre eux et se conseillent sur les forums de discussion a énormément aidé à cette évolution. L'association AIDUCE en est le parfait exemple.

Ici, la traduction en français de l'analyse du Dr Farsalinos:

http://www.absolut-vapor.com/addiction-tabac/la-cigarette-electronique-est-elle-cancerigene-le-docteur-farsalinos-repond-a-60-millions-de-consommateurs/

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Publié le 30 Juillet 2013

Voici un article (en anglais) auquel j'ai participé qui critique la médicalisation de la e-cigarette. Il est en accès libre (il suffit de s'enregistrer) sur le site du Lancet :

http://www.thelancet.com/journals/lanres/article/PIIS2213-2600%2813%2970124-3/fulltext

Nous l'avons transmis à l'OMS qui a récemment publié de nombreuses prises de positions opposées à la e-cigarette.

Un contre argument, plutôt faible, a été associé à notre article:

http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS2213-2600%2813%2970160-7/fulltext

La conclusion de notre article traduite ici:

"En conclusion, puisque les cigarettes électroniques sont des produits de consommation courante qui entrent en compétition avec les cigarettes, bien plus dangereuses et qui ne sont pas réglementées comme médicament, une réglementation médicale obligatoire n'est pas nécessaire pour la santé publique et peut même la mettre en danger en limitant la possibilité pour les e-cigarettes de se substituer aux cigarettes conventionnelles sur le marché. Une réglementation excessive pourrait protéger le monopole de vente des cigarettes et entraîner plus de maladies et la mort de millions de fumeurs qui seraient empêchés de passer aux générations futures de cigarettes électroniques. Pour la première fois dans l'histoire du contrôle du tabac, une possibilité réelle d'éliminer le tabagisme se fait jour, et cela pourrait se passer avec un investissement minime, voire nul, de la part des gouvernements. Les réglementaires du médicament devraient cesser le feu !"

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Publié le 21 Juin 2013

Pourquoi vouloir faire de la e-cigarette un médicament? Pas la peine il est déjà en route... Un inhalateur pulmonaire de nicotine va être testé dans une étude en Nouvelle-Zélande.

716 fumeurs vont être recrutés et suivis pendant 7 mois. La moitié recevra l'inhalateur avec de la nicotine et l'autre moitié un placebo. Tous les fumeurs porteront aussi un patch de nicotine et devront réduire progressivement leur consommation de cigarettes pendant 1 mois avant d'arrêter complétement.

Cet inhalateur deviendra donc un médicament pour l'arrêt du tabac, et les médecins pourront le prescrire. Laissons donc à la e-cigarette son statut de produit de consommation courante, pour atteindre les fumeurs qui ne seront toujours pas prêts à franchir le seuil du cabinet du médecin ou de la pharmacie.

http://www.stuff.co.nz/national/health/8822875/Nicotine-inhaler-gives-instant-hit

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Publié le 20 Juin 2013

Cette étude est très importante, car elle est la première à analyser précisément la façon dont les utilisateurs de e-cigarette vapotent, et à évaluer la quantité de e-liquide utilisée.

Pour cela, 45 vapoteurs expérimentés et 35 fumeurs, de 20 à 45 ans, ont été recrutés. Les vapoteurs, tous anciens fumeurs, vapotaient quotidiennement des e-liquides avec des concentrations de nicotine allant de 6 mg/ml à 12 mg/ml. Ils vapotaient en moyenne depuis 7 mois et utilisaient 5 ml de e-liquide chaque jour. Les fumeurs n'avaient jamais utilisé de e-cigarette. Ils étaient tous abstinents depuis la veille au soir (au moins 8h) de e-cig pour les uns, et de cigarettes pour les autres.

La e-cigarette utilisée dans l'étude était une eGo-T munie d'un atomiseur Epsilon (clearomiseur), considérée comme une e-cig de seconde génération. Un e-liquide à 9 mg/ml a été utilisé pour l'étude.

Les vapoteurs ont utilisé la e-cig ad libitum (à volonté) pendant 20 minutes, pendant qu'ils étaient filmés afin, par la suite, d'analyser image par image pour déterminer les caractéristiques topographiques du vapotage (durée d'allumage de la diode déclenchant la batterie, durée d'inhalation, durée d'exhalaison). Les fumeurs ont aussi été filmés en fumant 2 cigarettes (7 mg de goudron, 0,7 mg de nicotine, selon la machine à fumer), puis un autre jour, en vapotant pendant 10 minutes (après avoir reçu des instructions concernant l'utilisation de la e-cig). Les images vidéos étaient prisent à 25 images/secondes, ce qui donne une précision d'analyse image par image de 40 ms.

Afin de minimiser les biais d'évaluation, seules 10 bouffées de cigarette ou de e-cig consécutives ont été analysées dans les 2 groupes. Les 3 premières bouffées n'étaient pas analysées, afin de laisser un temps d'adaptation aux utilisateurs, les bouffées analysées ont été les bouffées 4 à 13.

Pour déterminer la quantité de e-liquide utilisé par les vapoteurs (pas par les fumeurs), le clearomiseur était pesé avant utilisation, puis après 5 minutes et 20 minutes de vapotage. Le temps de 5 minute a été utilisé car il représente à peu près le temps nécessaire pour fumer une cigarette, les 20 minutes ont été choisies car elles représentent le temps d'utilisation d'un inhaleur de nicotine (substitut nicotinique) pour délivrer 4 mg de nicotine.

Les résultats montrent que la durée de la bouffée de e-cig prise par les vapoteurs est significativement (p<0,001) plus longue (4,2 +/- 0,7 s) que la bouffée de cigarette ou de e-cig prise par les fumeurs (2,1 +/- 0,4 s et 2,4 +/- 0,5 s, respectivement). A l'inverse, la durée de l'inhalation est significativement (p<0,001) moindre avec la e-cig chez les vapoteurs (1,3 +/- 0,4 s) que chez les fumeurs (2,2 +/- 0,4 s et 2,0 +/- 0,4 s, respectivement). Par contre, aucune différence n'a été observée sur la durée d'exhalaison (1,7 +/- 0,5 s ; 1,8 +/- 0,4 s et 1,7 +/- 0,3 s, respectivement).

Les vapoteurs ont pris 13 bouffées en 5 minutes et 43 bouffées en 20 minutes (soit 1 bouffée toutes les 20 à 30 s), ce qui correspond à 62 mg (ou 0,05 ml) et 219 mg (ou 0,18 ml) de e-liquide (la quantité de e-liquide consommée est significativement corrélée au nombre et à la durée des bouffées, et aucun effet dû à l'âge, l'historique du tabagisme ou à la durée d'utilisation d'une e-cig quotidiennement, n'a été observé). Selon ces données, et la concentration à 9 mg/ml du e-liquide utilisé, les e-cig, dans ces conditions d'utilisation, ont délivré 0,46 +/- 0,12 mg de nicotine en 5 minutes et 1,63 +/- 0,41 mg de nicotine en 20 minutes.

Afin de comparer avec la consommation de cigarettes, et en estimant qu'une cigarette délivre environ 1 mg de nicotine au fumeur en 5 minutes (c'est la mesure moyenne observée dans les études), il a été estimé avec ces données qu'il faudrait un e-liquide dosé à 21 mg/ml de nicotine pour délivrer 1 mg au vapoteur. Et pour délivrer 4 mg de nicotine en 20 minutes (similaire à l'inhaleur), il faudrait un e-liquide dosé à 24 mg/ml de nicotine.

Cette étude permet de définir un "standard" de la topographie d'utilisation de la e-cigarette pour les futures études chez les vapoteurs. En effet, utiliser la norme ISO retenue pour analyser la fumée de cigarette (1 bouffée de 2 s toutes les 60 s), sous-estimerait le mode de consommation des vapoteurs. Les auteurs proposent donc de retenir les paramètres mesurés dans cette étude, soit une bouffée de 4 s toutes les 20 à 30 s, à condition d'utiliser des e-cig de dernière génération, plus performantes que les anciennes qui ne supportaient pas cette fréquence, et en particulier chauffait trop, produisant un effet désagréable (dry puff, ou bouffée sèche due à la surchauffe ou à l'arrivée trop lente du e-liquide sur la résistance).

Enfin, les auteurs concluent en faisant la critique de la proposition contenue dans la révision de la Directive européenne sur les produits du tabac, de limiter les e-liquides sans autorisation de mise sur le marché à 4 mg/ml. Cette étude démontre clairement, pour la première fois, que pour satisfaire les besoins d'un fumeurs commençant à vapoter, une concentration de 20 à 24 mg/ml de nicotine est nécessaire. Il est intéressant de noter qu'empiriquement, c'est à peu près la limite proposée par l'ANSM en France (20 mg/ml), qui pour l'instant est toujours en vigueur. Cette étude permet enfin de se reposer sur des données réelles, qui manquaient jusqu'à présent, afin de pouvoir proposer aux vapoteurs des e-liquides suffisamment dosés pour leur permettre d'abandonner rapidement la cigarette, ce qui a été observé dans certaines études où la concentration de nicotine utilisée était en moyenne de 18 mg/ml.

Pouvoir proposer aux fumeurs une alternative crédible et considérablement moins nocive que le tabac permettra d'appliquer au plus grand nombre une réduction du risque tabagique significative, et aura un impact énorme sur la santé publique.

Farsalinos KE et al. Int J Environ Res Public Health. 2013 Jun 18;10(6):2500-14. Article en libre accès : http://www.mdpi.com/1660-4601/10/6/2500

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Publié le 12 Juin 2013

Suite au projet d’amendement visant à « rendre explicite l’assimilation de la cigarette électronique à un produit du tabac » et à encadrer sa vente dans le cadre du monopole des buralistes, l’Aiduce a envoyé ce soir une lettre aux députés.

Pour rappel, ce projet sera examiné demain (jeudi 13 juin) par la commission des Affaires économiques, saisie au fond :
http://www.aiduce.fr/lettre-de-laiduce-aux-deputes-amendement/

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Publié le 12 Juin 2013

Le MHRA anglais (agence du médicament) indique son intention d'obliger les e-cigarettes à obtenir une autorisation de mise sur le marché, mais attend les décisions de la Commission européenne sur la Directive tabac, et donc rien ne pourra être effectif avant 2016.

http://www.mhra.gov.uk/Safetyinformation/Generalsafetyinformationandadvice/Product-specificinformationandadvice/Product-specificinformationandadvice%E2%80%93M%E2%80%93T/Nicotinecontainingproducts/index.htm

ASH reprend cette décision et indique que la e-cigarette reste donc pour le moment un produit de consommation courante et peut être utilisée dans les lieux publics.

http://www.ash.org.uk/information/facts-and-stats/ash-briefings

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Publié le 11 Juin 2013

Publié le 11 Juin 2013

C'est le titre d'un article du "Market Intelligence Center" que l'on peut lire ici (pour les anglophones) : http://www.marketintelligencecenter.com/articles/283636 (article in English, see my comment below)

En voici une traduction:

__________________

" De tous les cancers, le cancer du poumon est sans doute le plus facile à éviter. C'est assez facile... ne fumez pas, et réduisez considérablement le risque de développer un cancer du poumon, ou si vous êtes fumeurs, il faut arrêter de fumer pour diminuer ce risque.

Ça paraît simple... mais la réalité l'est nettement moins. La nicotine est fortement addictive, et comme peut l'attester tout fumeur ou ex-fumeur, arrêter de fumer n'est pas si simple. La plupart des fumeurs peuvent en plaisanter en disant qu'ils l'ont fait des centaines de fois, mais à chaque fois pour seulement 1 jour ou 2.

Les aides pour arrêter de fumer incluent les patchs et les gommes à la nicotine, mais celle qui semble promise à un bel avenir, c'est la e-cigarette, ou e-cig en raccourci.

Les promoteurs de la e-cig soulignent que vaporiser un liquide à base de nicotine ne pose pas le problème du risque de cancer dû aux milliers de substances contenues dans la cigarette conventionnelle, mais n'est pas non plus sans aucun danger. On ne sait pas avec certitude s'il existe un risque quelconque lié à la consommation de nicotine pure, mais il est de toute façon minime par rapport au risque de contracter un cancer du poumon.

L'industrie de la e-cig croît rapidement, et avec les millions de fumeurs du monde entier, il n'est pas surprenant de voir l'industrie du tabac s'y intéresser. Altria (MO), qui contrôle environ 50% du marché américain va s'y engager et va l'annoncer mardi. Le second acteur américain, Reynolds American (RAI) s'y met aussi, et va lancer sa propre marque de e-cig dans le Colorado, avant de l'étendre au reste du pays, et la compagnie 3ème sur le marché américain, Lorillard (LO) a déjà acquis la marque Blu.

La question est de savoir si les nouveaux fumeurs vont ou non se tourner vers la e-cig, ou si le marché est limité seulement aux fumeurs actuels qui envisagent d'arrêter de fumer. Tout va dépendre de la liberté de publicité, et ce que les études à venir diront du risque associé à la e-cig.

S'il est démontré qu'elles ne provoquent pas de cancer, le marché sera beaucoup plus rentable, parce que les fumeurs pourront passer à ce nouveau produit sans aucune intention d'arrêt.

Le temps nous dira de quelle taille ce marché pourra être, mais avec les millions de fumeurs qui essayent d'arrêter de fumer chaque jour, il est tout à fait évident pour les compagnies de tabac d'investir dans ce domaine. Après tout, ce sont eux les maîtres de l'addiction, et ils envisagent donc de profiter financièrement de ces mêmes gens qui essayeront de se libérer de cette dépendance.

Je pense que plus il y aura de compagnies qui vendent des e-cig, et mieux ce sera... mais j'espère vraiment que les compagnies de tabac vont se planter. Elles ont fait preuve de tellement peu d'éthique en vendant leurs cigarettes, et ont nié pendant des décennies les dangers du tabac. Je pense que ces nouvelles startups qui n'ont pour but que d'aider les fumeurs, devraient être les seules à réussir, pas les compagnies de tabac qui ont fait des milliards de profits en vendant un produit dont ils savaient qu'il tuait leurs consommateurs."

De: Michael Fowlkes

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Pourquoi ne pas envisager que tous les vapoteurs du monde boycottent les e-cigarettes vendues par les compagnies de tabac, et ne favoriser que les petites compagnies qui se sont développées sans l'aide de celles-ci ? Ce serait peut-être un moyen de gagner le support des associations de contrôle du tabac, si négatives jusqu'à présent sur le rôle que pourrait jouer la e-cigarette pour dénormaliser le tabac ?

What if vapers from all over the world start to boycott e-cigs from tobacco companies, and favour only those made by startup companies independent from Big Tobacco ? It could win the support from the tobacco control community, who until now is very negative about e-cigs, as it could play a big role in denormalising tobacco.

Jacques Le Houezec

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